Page 27 - LE CHARMEUR
DE LA BOURSE
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LE CHARMEUR DE LA BOURSE | 21
avec eux en temps réel, sans même sortir de chez soi. J’étais si heureux
de rejoindre l’une de ces salles de marché, et je me suis tout de suite
senti au bon endroit.
J’ai découvert un monde incroyable. Les analystes achetaient et
vendaient, en temps réel, et avec succès. Deux des analystes, Mark et
Chris, étaient connus et sont devenus mes amis. C’est à eux que je dois
la majorité de mon entraînement de base. Le chemin de ma réussite
semblait tout tracé. Je n’avais besoin que d’écouter ces analystes, et
d’imiter leurs actions. Cela avait l’air si simple ! Pourquoi alors était-ce
si complexe ?
Qu’est-ce qui peut être difficile dans le fait d’imiter les gestes d’un
trader professionnel ? La réponse est simple : chacun a son propre
niveau de compréhension sur ce qui va suivre, et chacun décide pour
des raisons qui lui sont propres de faire les choses différemment. Un
exemple : aujourd’hui, Chris achète une action qui grimpe de 4 %, en
pensant qu’elle continuera à monter, alors que je me dis « Est-il fou ? Il va
perdre. Elle a déjà bien trop grimpé ! » Avec le temps, j’ai compris qu’en
plus de ne pouvoir comprendre précisément la décision de Chris, je ne
pouvais l’accepter. Pendant cette période, mes actions ressemblaient de
plus en plus à cela : Chris achetait. J’achetais. Je fuyais avec mon petit
profit, par peur de perdre ce que j’avais déjà gagné. Chris attendait, et
faisait un profit incroyable. Dans d’autres cas, quand les actions étaient à
la baisse, Chris sortait rapidement, alors que je restais, espérant retrouver
la somme investie.
Finalement, j’étais obligé de sortir, avec une perte déplaisante. En
bref, Chris faisait du profit, je perdais. Oui. Il était réellement temps
d’apprendre. Les figures de statistiques montrent que 90 % des traders
actifs perdent de l’argent. Si vous en faites partie, la solution est simple :
faites exactement l’opposé de ce que vous pensez. J’ai mis du temps à
comprendre la logique inversée de cette profession. J’ai découvert que ce
sont précisément les actions que je considérais comme risquées, sinon
dangereuses, qui se révélaient être gagnantes, alors que celles qui me
paraissaient moins effrayantes et plus sécurisantes, rapportaient moins