Page 26 - LE CHARMEUR DE LA BOURSE

20 | Avant-Propos

Voilà le bilan de mon premier jour, un échec brûlant. Score : 1-0 pour
la bourse. J’ai appelé le service client du courtier. Après une attente
musicale plutôt angoissante, j’ai obtenu une réponse. Visiblement, pour
sortir d’un short de 100 actions, je devais acheter 100 actions. Je les ai
achetées, avant de fermer la plateforme. Quel soulagement. Plus tard,
j’ai compris l’enchaînement des événements : quand j’avais vendu la
première fois, la plateforme n’avait pas fait une mise à jour immédiate,
me laissant penser que ma vente n’avait pas fonctionné. Mais c’était le
cas ; et en faisant une deuxième vente, je disais au système, « Je vends
1 000 actions que je n’ai pas ». Ce qui mettait mon compte dans un
« short ». Mais ne vous inquiétez pas, nous apprendrons ce que c’est
plus tard, dans ce livre.

La percée

Dites que je suis persistant, ou têtu, mais je n’ai pas laissé tomber. J’ai
continué à acheter, vendre, et perdre, pendant près d’un an. Plus le
temps passait, plus de nouvelles questions émergeaient, et restaient
sans réponse. Un an de pertes m’a appris une chose certaine : le trading
est une profession comme une autre, et comme dans toute profession,
il faut apprendre avant de réussir. J’ai cherché de l’aide.

Pour être un négociant en bourse, il n’y a pas besoin de diplôme.
Tout le monde peut ouvrir un compte, négocier, faire des mouvements
inutiles, tout comme je l’ai fait. C’est aussi pour cela que la plupart des
négociants échouent. Mais je savais que certains avaient réussi, et je
croyais fermement que je trouverais un moyen d’en faire partie. J’ai
cherché un moyen et je l’ai trouvé.

Avant Internet, on trouvait des salles de marché partout aux États-Unis.
C’est là que les négociants se rencontraient, et travaillaient ensemble en
professionnels. À l’âge d’Internet, la plupart des salles de marché ont
fermé, et ces activités se sont déplacées sur des salles de chat que tout
trader peut rejoindre en échange d’une cotisation mensuelle. Ces salles
permettent des échanges avec des négociants professionnels, que l’on
nomme à Tradenet les « analystes », de parler des tendances, d’écouter
leurs instructions et poser des questions, et de simplement négocier